Photo libre de droits : pixabay
Se désaltérer
L’été est propice à la soif, pas seulement spirituelle, mais bel et bien simplement charnelle. Il fait soif dans les chaudes journées de cette saison où les jours nous gratifient de longs moments ensoleillés – quand la météo ne devient pas complètement folle, comme cela peut aussi nous apparaître cette année!
«Comme un cerf altéré cherche l’eau vive» dit le psaume 41, ou bien encore «Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube: mon âme a soif de toi; après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau.» dit le psaume 62 bien connu de celles et ceux qui prient la liturgie des heures puisqu’il revient à chaque solennité.
Mot en commun dans ces deux versets: l’adjectif «altéré». Un terme très souvent mis en lien avec la soif puisque l’apaisement de cet état s’appelle «se désaltérer»
«Redevenir soi-même»
A l’occasion d’une rencontre avec un confrère à Lourdes – ville d’eau s’il en est – il me rappelle que le terme «désaltérer» signifie d’abord «ne plus être autre». En effet: «alter» en latin, c’est «l’autre». Etre «altéré», c’est se trouver dans une telle situation de détresse qu’on en devient presque «un autre». Et par conséquent, se «dés-altérer» c’est redevenir soi-même.
Que cet été nous soit propice à redevenir nous-mêmes, à nous désaltérer à coup de grands verres d’eau ou simplement en s’abreuvant à la Source qu’est la Parole de Dieu!
Bel été à Chacune et à Chacun!
Vincent Lafargue | 9 août 2021
pour le site www.cath.ch
Laisser un commentaire