Homélie pour le
Mariage de Mathilde et Matthieu
Cantique des Cantiques 2,8ss et 8,6-7
> Une homélie n’est faite ni pour être lue ni pour être vue en vidéo, c’est un exercice oral. Vivez l’expérience pleinement en l’ECOUTANT :
Un jour, ma Filleule, que vous voyez ici, m’a dit : « Parrain, j’ai rencontré quelqu’un… » …En même temps, c’était pas la première fois qu’elle me le disait ! Je me suis réjoui de découvrir le… le nouveau. Elle me dit : « Mais euh… il y a… il y a deux trucs qu’il faut que je te dise… »
Alors je m’accroche… Elle me dit : « Tu sais, il croit pas tellement en Dieu. Et puis il habite La Chaux-de-Fonds. »
La première information m’a laissé relativement de marbre, mais la deuxième… ! La Chaux-de-Fonds !
Remarquez, les deux informations sont liées, en fait. Parce que quand on habite le Valais, comme moi, croire en Dieu, c’est tout à fait normal. Quand on regarde les paysages qui sont autour de nous, quand on est en Valais, c’est une évidence de croire en Dieu ! Fatalement, quand on habite La Chaux-de-Fonds… je compatis ! Je dirais même que je comprends !
Et puis j’ai laissé mes préjugés de côté, bien sûr, et j’ai appris à connaître Matthieu. Et puis j’ai appris à connaître La Chaux-de-Fonds. Et à chaque fois que je suis venu vers vous, que ce soit pour préparer ce temps de cérémonie ou toutes les autres fois, eh bien, à chaque fois, il faisait le même temps qu’aujourd’hui. Mes préjugés en ont pris un coup ! D’autant que la dernière fois que je suis venu, c’est en rentrant en Valais qu’il pleuvait ! J’ai pas compris.
Et puis en revenant chez moi, une nuit, j’ai relu ce texte que je viens de vous lire, le Cantique des Cantiques. Il vous va bien. Il parle de Matthieu en disant qu’il court sur les montagnes. C’est une des choses que tu as très vite faite avec lui, de courir. Sans qu’il te fasse marcher d’ailleurs. Et puis on nous dit que « il franchit les collines »… on sent tout de suite que l’auteur a voulu corriger : les montagnes, c’est plutôt en Valais.
Ici, c’est plutôt les collines.
Eh puis, on parle de Mathilde dans ce texte. Elle est comparée à la bien aimée, à la toute belle – bah oui, y a qu’à la regarder aujourd’hui ! – à une colombe… bon là, l’auteur ne te connaissait peut-être pas bien, mais… en disant que t’as la voix douce, que… Mais bref ! Quand il dit que ton visage est charmant, il a bien raison !
Dans la suite du texte, Mathieu est comparé au petit d’une biche et même à une gazelle… Dans un premier temps, quand je suis revenu chez moi, ce soir-là, je me suis dit : « T’es sûr que ce texte lui convient vraiment ? » Avec tout le respect que j’ai pour ta Maman ! Et puis j’ai découvert la tendresse de Matthieu et je me suis dit que ce texte lui allait décidément vraiment bien, effectivement.
La suite disait : « Mon bien-aimé est à moi et moi je suis à lui ». Et ça, je l’ai très vite compris dans les yeux de ma Filleule lorsqu’elle me parlait de Matthieu, j’ai découvert ce qui vous renforce : votre humour presque aussi désespérément débile que le mien, votre faculté à partager, à parler de tout avec chacun, votre respect mutuel, la tendresse, la douceur qui émane de vous deux… il n’y a qu’à vous regarder… vos valeurs sociales….
Et puis la suite du texte parlait de votre avenir : « L’amour est fort. La passion est implacable, ses flammes sont des flammes de feu. Les grandes eaux ne peuvent éteindre cet amour, ni les flammes l’emporter, jamais. » C’est tout le mal que je vous souhaite !
Alors ce soir-là, avant de m’endormir dans ma prière, j’ai dit : « Seigneur, merci pour Mathilde et pour Matthieu ! Tu sais, Seigneur, j’ai rencontré quelqu’un. Il s’appelle Matthieu. Franchement tu gagnerais à le connaître… Et puis, si tu as l’occasion, viens faire un petit tour à La Chaux-de-Fonds… ça vaut la peine ! »
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Le Grand-Sommartel (NE), samedi 22 juillet 2023, 15.30
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