Homélie pour le Mariage de
Johanna et Martin
Cantique2,8-10.14-16a; 8,6-7a / Psaume 148 / Jean 15,12-16
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Version écrite :
Alors quelques mots, Johanna et Martin, quelques mots sur les textes que vous avez choisis, quelques mots sur vous…
Je commencerai par dire à vos amis, à vos familles qu’il faut de l’application en amour… Et des fois, il faut UNE application… pour commencer !
Aujourd’hui, certaines applications, ça vaut tous les couchers de soleil du monde. Même si les couchers de soleil à Villeneuve sont pas mal ! Franchement…
Ce soir-là, on se fait habituellement trois fois la bise, mais Martin a proposé d’en faire une seule… Ça, c’est les mathématiciens : il faut simplifier, simplifier, simplifier ! Trois, ça ne va pas, un ça suffit !
Ça suffit si c’est vrai, et c’était vrai ce soir-là.
Votre histoire à tous les deux vous ressemble. Elle a votre simplicité, votre joie de vivre. Elle a votre spontanéité, votre authenticité.
Jusqu’à la plus étonnante des demandes en mariage que j’ai jamais entendue. Mais je les laisserai vous raconter si vous ne connaissez pas l’histoire : si vous leur demandez gentiment, ça marchera sûrement ! Des fois, de toute manière, il n’y a pas besoin de mots, n’est-ce pas Martin ? Les mots qu’on avait préparés ne servent plus à rien.
Il y a des mots, pourtant que vous avez choisi de nous faire entendre en espagnol, en anglais, en français. Ces mots de la Bible que vous avez choisis.
La Bible, c’est un gros livre qui contient 76 petits livres. C’est une bibliothèque, la Bible.
Et dans cette bibliothèque, il y a des lettres, des livres historiques, des chants, des proverbes, des psaumes, l’histoire de Jésus, des prophéties, et… un livre érotique. Si, si. Et je pense qu’ils vont aller relire la Bible ce soir…
Un livre érotique qui s’appelle le Cantique des Cantiques, c’est celui que vous avez choisi de nous faire entendre pour le premier extrait.
Alors en français, ça ne fait pas très érotique. Pour le comprendre, il faut aller le lire dans la langue de Jésus, en hébreu, on ne va pas le faire maintenant.
Mais les images étaient jolies. On parlait de toi Johanna comme d’une colombe. C’est logique. On disait que ta voix est douce et ton visage charmant. C’est vrai, Martin, n’est-ce pas ? Sa voix est douce et même, au début de votre histoire, elle essayait de parler lentement. Ça a bien changé !
Pour Martin, le texte est un peu plus étrange. On disait que c’est une gazelle… et alors là… j’ai beau bien regarder, je ne vois pas Martin comme une gazelle. Le « petit d’une biche » disait le texte, mais c’est sûrement pour dire sa fragilité, sa simplicité.
Et puis le texte disait aussi : « l’amour est fort comme la mort. Les torrents ne peuvent éteindre ou emporter l’amour. » C’est ce que l’on souhaite pour votre amour.
Et les torrents, on sait ce que c’est, ici, dans les montagnes. Ça peut être violent, ça peut être dévastateur, destructeur.
L’amour est un torrent, mais c’est un torrent qui soude, qui scelle les gens entre eux. Il ne détruit pas, il emporte avec lui dans une grande danse ceux qu’il a choisis. Vous, aujourd’hui.
Et puis il y avait le psaume, le deuxième texte que nous avons entendu. Et qui nous parlait notamment de la nature. Vous aimez la nature, vous aimez les montagnes, vous aimez tout ce qui nous entoure. Et vous venez pourtant d’endroits complètement différents ! Où la nature est aussi tellement différente d’ici.
Vous aimez la nature de nos montagnes, vous y êtes bien… Et le psaume nous parlait de cette nature qui chante le Seigneur, qui loue Dieu. Parce que, quand on regarde bien les montagnes, les Dents du Midi là-bas, ou bien les Tours ici en-haut, ou bien le lac, si on regarde bien, bien, bien, on voit une signature en bas à droite : c’est celle de Dieu.
La nature est si belle ! Elle a forcément quelqu’un qui l’a créée.
Il reste à appliquer dans votre vie non seulement l’admiration de la nature, non seulement cet amour qui vous emporte, mais le troisième texte : le grand commandement. « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés », dit Jésus dans ce texte.
« Aimez-vous les uns les autres », c’est facile ! Enfin c’est facile… Quand on voit le monde… on se dit que si 8 milliards de personnes appliquaient déjà le début de la phrase ça irait mieux, hein !
Mais il y a la suite : « comme je vous ai aimés », ça veut dire : soyez prêts à donner votre vie pour l’autre, soyez prêts à tout donner pour l’autre, comme Jésus l’a fait pour nous.
Et ça, c’est plus difficile.
Soyez prêts à cet amour-là, parce qu’alors la dernière phrase de ce texte sera vraie.
Cette dernière phrase disait : « Tout ce que vous demanderez en mon nom, le Père vous le donnera ! »
Aimez-vous comme Dieu vous aime et alors tout ce que vous demanderez, il vous le donnera. C’est tout ce que l’on vous souhaite à tous les deux, Johanna et Martin !
Longue vie à vous deux !
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Gryon, samedi 5 juillet 2025, 16.00
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