Es-tu prêt à suivre Jésus ?

Classé dans : Homélies, Méditer | 0
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Chers Amis,

Hier matin encore une personne m’a dit : « Bah puisque Dieu est partout, pas besoin de venir à l’Église pour le trouver ! »

Vous n’êtes pas de cet avis, puisque vous êtes ici ce matin…

Mais cette personne a en partie raison : on trouve d’abord Dieu sur le visage de nos prochains, dans la rue, au travail. On trouve d’abord Dieu dans sa magnifique création – et ce n’est pas l’automne qui arrive qui va nous dire le contraire.

Ceci dit, là où elle a tort, c’est qu’on ne vient pas à l’Église pour trouver Dieu. On y vient pour se nourrir de Dieu, ce n’est pas la même chose. Se nourrir de sa parole, se nourrir de Dieu lui-même dans l’Eucharistie…

Voyez, l’air que nous respirons est composé en partie d’eau, nous le savons : il y a de l’humidité dans l’air – et il y en a plus ou moins selon la température et le pays.

Mais pourtant… quand vous voulez boire, vous allez à une fontaine, à une source. Vous n’allez pas attendre qu’il pleuve pour boire la pluie ! Il faut donc bien se rendre quelque part pour se nourrir, pour apaiser sa soif, c’est cela l’Église.

Et vous voyez, Chers Amis, une autre phrase qu’on entend beaucoup, beaucoup autour de nous : « Oh moi je suis croyant mais pas pratiquant… » C’est une contradiction dans les termes, c’est pas possible.

Imaginez un skieur dire : « Ah moi je suis skieur, hein ! …mais je ne fais jamais de ski. » Ah là il y a un petit problème ! Imaginez un footballeur dire : « Moi je suis footballeur professionnel, mais je ne vais jamais au match. » Ah bah y a un petit problème aussi.

Et c’est la même chose si l’on se dit croyant, non pratiquant : c’est pas possible. La foi suppose des actes. La lettre de Jacques, notre deuxième lecture nous le disait parfaitement bien, avec une phrase piquante : « la foi sans les œuvres est morte. » Il n’y va pas de main morte, si j’ose dire, Jacques !

Alors attention : ce n’est pas parce que quelqu’un vient à la messe tous les dimanches qu’il est nécessairement pratiquant.

Une personne qui serait ici tous les dimanches, qui aurait préparé les lectures chaque fois très, très bien, qui les a bien écoutées, qui les a bien méditées, qui ensuite vient prendre avec respect l’Eucharistie à cette table… et si cette personne, une fois sortie sur le parvis, recommence à dire du mal de son prochain, à le juger, et n’attend qu’une chose, c’est de rentrer chez elle pour se calfeutrer… Eh bien je suis désolé de lui dire : cette personne n’est pas pratiquante.

Pratiquer comme cela, c’est de la poudre aux yeux.  Mais ce n’est pas ce que suppose Jésus.

Pratiquer sa foi, ce n’est pas seulement venir au repas de la communauté. Ça en fait partie… mais ça ne suffit pas !

Pratiquer c’est, au jour le jour, essayer de suivre Jésus, pratiquer ces paroles : « aimez-vous les uns les autres »… « aime ton prochain comme toi-même »… « Aime le Seigneur de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force »… « Ne juge pas ton prochain »… « Enlève d’abord la poutre qui se trouve dans ton œil avant de vouloir enlever la paille que tu vois dans l’œil de ton prochain »… « Pardonne 77 fois 7 fois »…

C’est ça, pratiquer.

Ah c’est exigeant de suivre Jésus dans une vie, ça, je suis d’accord avec vous !

Et ça sous-entend, je crois, d’essayer d’abord de répondre à la question que Jésus posait à ses disciples dans l’Évangile ce matin : « Pour vous, qui suis-je ? »

Si je réponds : « Tu es un ami… », ça engage peu. Je peux pratiquer l’amitié sans forcément faire tout ce que mon ami me demande de faire.

Mais si, comme nous le dirons dans le Credo, tout à l’heure, je dis : « Jésus, tu es le Fils de Dieu ! »… ah alors là, ça change tout. Je suis comme Pierre, je viens lui dire : « Seigneur, tu es le Messie ! »

Et évidemment, ça suppose que Jésus devienne mon guide, qu’il me montre le chemin. Un chemin qu’il va me falloir essayer de suivre.

C’est évidemment pas facile, Chers Amis, c’est pas simple du tout d’essayer de suivre Jésus lorsqu’on a dit « Tu es le Messie ».

Et ça suppose d’éviter une autre erreur : l’erreur que fait Pierre précisément dans notre texte d’aujourd’hui.

Parce qu’il dit « Tu es le Messie. » Et Jésus dit : « OK, il faut d’abord que je vous raconte quelque chose. Le Messie, il va devoir souffrir. Il va devoir être raillé par les anciens, par les chefs des prêtres, par les scribes. Il va même être tué… » Et là Pierre dit : « Non, c’est pas possible ! C’est pas possible, tu es le Messie ! »

Pierre a oublié de lire le prophète Isaïe, notre première lecture qui annonçait que le Messie devrait vivre tout cela.

Si nous croyons en un Dieu-Superman qui va venir tout arranger dans nos vies et qui, bien sûr, ne peut pas lui-même souffrir ou mourir… eh bien, nous nous fourrons le doigt dans l’œil jusqu’au coude, Chers Amis, le Messie que nous suivons, c’est celui qui est mort sur une croix pour nous.

Es-tu prêt à suivre Jésus ? C’est ça la question qui nous est posée en ce dimanche.

« Ouh là là ! Vous savez, moi… aller à la messe chaque week-end, c’est déjà beaucoup ! Faut pas m’en demander trop non plus, hein ! Aimer mes ennemis, comme dit Jésus, ça c’est bon pour les Saintes et pour les Saints, hein ! Tendre la joue gauche, très peu pour moi. »

…Oui mais alors comment voulez-vous suivre Jésus ? Suis-je prêt à suivre Jésus ?

Alors vous allez peut-être vous dire : « Bah oui mais c’est pas facile, c’est même presque impossible à vues humaines ! Aimez vos ennemis… pardonner 77 fois 7 fois, mon Dieu…. pas simple !

Eh bien, je vous propose une anecdote vieille de quelques jours qui vous montrera, peut être, que c’est pas simple mais c’est possible !

Voyez-vous, il y a quelques jours, cette semaine, j’ai été bafoué, insulté, entravé dans ma liberté… On m’a fait mal comme j’ai rarement eu mal dans ma vie. Et bien sûr, sinon c’est trop facile, ce mal est venu non pas de personnes lointaines, mais de ma propre famille.

Eh bien, pour vous montrer que c’est possible, je dis à ces personnes : « je vous ai pardonné. Et même, j’ai demandé à Dieu de vous bénir ce matin. »

Parce que je ne peux pas être prêtre, vous faire de beaux discours et ne pas appliquer moi-même les paroles du Christ. Précisément lorsque c’est le plus difficile : c’est là qu’il faut essayer de les appliquer.

N’oublions jamais cette phrase exigeante de Saint-Jacques : « la foi sans les œuvres est morte. »

On ne peut pas se dire chrétienne ou chrétien, venir à l’Église comme ça, parce qu’on le fait chaque semaine, pratiquer un rite parce qu’on l’a toujours fait comme cela, et se croire pratiquant uniquement pour cela.

Ça ne suffit pas.

Faire œuvre chrétienne à la suite de Jésus, ça va beaucoup, beaucoup plus loin que ce que l’on pense habituellement.

Et même si cela nous semble difficile, je peux vous assurer que non seulement c’est possible, mais ça rend très heureux !

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Monthey-Hôpital, samedi 14 septembre 2024, 11.00

Bex, samedi 14 septembre 2024, 18.00

Villeneuve, dimanche 15 septembre 2024, 9.30 (version enregistrée)

Montreux, dimanche 15 septembre 2024, 11.00

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