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Homélie pour le 2e dimanche de l’Avent, A
BAPTEME DE GIANNI
Isaïe 11, 1-10 / Psaume 71 (72) / Romains 15, 4-9 / Matthieu 3, 1-12
> Une homélie n’est faite ni pour être lue ni pour être vue en vidéo, c’est un exercice oral. Vivez l’expérience pleinement en l’ECOUTANT :
Nous avons réfléchi, Chers amis, au début de cette célébration, à notre manière d’accueillir les autres.
Et Paul nous en parlait, effectivement, dans la deuxième lecture. Il nous disait : « Accueillez-vous les uns les autres comme le Christ vous a accueillis ! » Ça nous donne déjà un indice, il faut qu’on s’accueille les uns les autres comme le Christ nous accueille.
On place déjà la barre assez haut hein ? Parce que lui nous accueille de manière inconditionnelle. Il ne regarde pas notre couleur de peau, il ne regarde pas notre origine, il ne vérifie pas nos papiers d’identité. Il ne nous demande même pas si nous sommes baptisés avant d’entrer dans ce lieu. Tout le monde a le droit de venir ici, la porte est ouverte toute la journée.
Voilà comment le Christ nous accueille.
J’aime mieux vous dire qu’on a déjà du boulot, hein, pour l’imiter ! Accueillir chacune, chacun de manière inconditionnelle…
Nous les chrétiens, nous sommes invités – [au baptisé du jour :] et toi, Gianni, tu seras invité aussi – nous sommes invités à accueillir chacune, chacun comme si c’était le Christ. Comme si la personne qui vient vers nous était Dieu en personne.
Ça fait réfléchir, hein ? Je ne sais pas pour vous, mais moi j’ai du travail à faire dans mon cœur pour arriver à accueillir chacune, chacun, comme si j’accueillais Jésus !
Voilà ce que nous suggère Paul.
Et puis, pour arriver à cela, parce que c’est impossible à vues humaines, mais pour arriver à cela, nous avons reçu des dons. Alors bien sûr, on a des charismes, chacune, chacun, on a des qualités et des défauts qui vont avec, mais on a aussi des dons.
Ces dons, c’est la première lecture qui nous en parlait, ce sont les dons de l’Esprit. Et c’est le prophète Isaïe qui en faisait la liste.
Jadis, on les connaissait par cœur… j’espère que vous les connaissez encore par cœur, celles et ceux qui sont jeunes depuis plus longtemps que les autres dans l’assemblée… mais pour les plus jeunes d’entre nous, on ne les sait pas forcément par cœur. Et puis peut être qu’on n’était pas attentif pendant la première lecture que nous a lu Adèle…
Alors je vous les redis, ces dons : la sagesse, le discernement, le conseil qu’on peut utiliser pour les autres bien sûr, la force, la connaissance, la piété et la crainte du Seigneur.
Pour le septième don, il faut une petite explication. Parce que, en français, la crainte, on a tendance à croire que ça veut dire la peur. Pas du tout ! S’il y a deux mots différents, c’est pas pour des prunes, c’est que peut-être bien que ça ne veut pas dire la même chose, hein !
Mais on a oublié, dans notre langue française, ce que signifiait la crainte dans la Bible. Et pour nous aujourd’hui, ça veut dire la peur. La crainte, dans la Bible, ça veut dire le respect filial, le respect de Dieu parce qu’il est notre Père.
C’est ça, la crainte du Seigneur dans la Bible.
Alors évidemment, c’est un don ! C’est aussi un don d’arriver à respecter Dieu parce qu’il est notre Père…
Ces sept dons de l’Esprit, nous les avons tous reçus à notre baptême. Et Gianni, tu les recevras tout à l’heure.
C’est bien de les recevoir, mais c’est comme un cadeau à Noël : si on le reçoit et puis qu’on le laisse dans un coin, ça ne sert pas à grand-chose. Donc il faut les utiliser ! Et pour ça il faut lire le mode d’emploi.
C’est pour ça que nous confirmons notre baptême. Un jour, on vient dire devant la Communauté : « Oui, je veux confirmer le choix qu’ont fait mes parents. Je veux activer ces sept dons que j’ai reçus à mon baptême. J’ai lu le mode d’emploi, j’ai été catéchisé… et maintenant je veux les utiliser ! »
C’est ça la confirmation. Et c’est exactement ce que tu demanderas, j’espère d’ici quelques années : confirmer ce baptême que tu reçois aujourd’hui, Gianni, c’est ce jour-là que tu pourras activer ces sept dons.
Avec l’Esprit Saint, c’est pas comme avec le CoVid, il n’y a plus besoin d’une troisième, d’une quatrième, d’une quatre-vingt-deuxième dose, pas du tout : une fois qu’on l’a reçu, l’Esprit, et qu’on l’a activé par la Confirmation, et bien on l’a toute notre vie, toute notre vie ! Personne ne peut nous l’enlever !
C’est quand même une sacrée bonne nouvelle ça !
Alors après, évidemment, il faut continuer à utiliser ces dons que nous recevons au jour de notre baptême. Continuer à utiliser la sagesse, le discernement, le conseil, la force, la connaissance, la piété, le respect du Seigneur.
Et pour ça, il faut nourrir ces dons ! Et comment on les nourrit ? Eh bien on les nourrit à cette table-ci, à l’Eucharistie.
C’est ce que vous êtes venu chercher aujourd’hui. C’est la nourriture qui permet à ces dons de continuer de fonctionner et c’est cela qui nous permet ensuite d’accueillir les autres, non seulement du mieux que nous le pouvons, mais à la manière du Christ, comme le suggérait Paul.
Jean le Baptiste, dans l’Evangile, baptisait avec de l’eau comme je le ferai tout à l’heure. Mais lorsqu’on est baptisé dans l’eau au nom du Christ, on est également baptisé dans l’Esprit. L’Évangile nous le disait.
Et donc, nous recevons les sept dons de l’Esprit Saint.
Puissions-nous faire honneur à ces sept dons que nous avons reçus, puissions-nous encourager aussi, celui qui les recevra aujourd’hui, ainsi que sa famille.
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Aigle, dimanche 4 décembre 2022, 10.00
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