Courage !

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Photo libre de droits : pixabay

Homélie pour le 3e dimanche de l’Avent A

Messe intergénérationnelle

Isaïe 35, 1-6a.10 / Psaume 145 / Jacques 5, 7-10 / Matthieu 11, 2-11

> Une homélie n’est faite ni pour être lue ni pour être vue en vidéo, c’est un exercice oral. Vivez l’expérience pleinement en l’ECOUTANT :

[après le temps de partage sur la question : « Qu’est-ce qui me donne du courage ? »…]

Bien… vous avez le temps de partager ce qui vous donne du courage. Alors je vous écoute… Qu’est-ce qui vous donne du courage ?

  • La Foi. Et puis quand je suis fragile, je regarde la croix du Christ, le Christ sur la croix, et puis je dis ce que je vis… et puis je le loue… 

Regarder la croix du Christ, ça te donne du courage.

Qu’est-ce qui donne du courage ? Viens, dis-moi…

  • Faire des becs !

De faire des becs, oui, ça, ça donne du courage !

Qu’est-ce qui donne du courage, encore ?

  • Voir un arc-en-ciel !

Voir un arc-en-ciel, génial ! Ça aussi, ça donne du courage !

  • C’est quand quelqu’un me sourit !

Ah ouais ! Le sourire, ça donne du courage, oui !

  • Avoir confiance !

La confiance ! Voilà quelque chose qui nous aide à avoir du courage, bien sûr.

Encore une idée ?

  • Prier beaucoup !

Prier beaucoup ? Oui ! La prière donne du courage.

Est-ce que vous savez quelle est l’étymologie de ce mot « Courage » ? D’où ça vient ? Qu’est-ce que ça veut dire, « Courage » ?

Ça vient du mon « cœur »… , on le reconnaît presque au début : « cour-age », il manque juste un « e » pour faire « cœur »… « cor » c’est le cœur et puis « ago », en latin, ça veut dire « agir ». On reconnaît d’ailleurs le mot « agir » dans « -age », hein ?

Le courage, c’est « agir avec le cœur ».

Qu’est ce qui nous fait agir avec le cœur ? Faire des becs, mais bien sûr que ça nous aide à agir avec le cœur ! Regarder la croix du Christ, bien sûr ! Un arc-en-ciel, l’alliance avec Dieu, ça nous aide à agir avec le cœur ! Un sourire, ça nous aide évidemment à agir avec le cœur ! La confiance, c’est un véritable carburant pour le cœur, la confiance !

C’est important et Jacques, dans la deuxième lecture, Jacques nous proposait de ne pas nous laisser décourager… « Ne gémissez pas les uns contre les autres », disait Jacques.

Or on gémit parfois un peu facilement… Il y a de la neige qui tombe ? « Ah, ça y est, les routes vont être glissantes. J’avais pas mis mes pneus neige, c’est malin ! »… Au contraire, il fait trop chaud en décembre ? « Ah ça y est, on va pas avoir de neige à Noël pour skier ! »… Il y a toujours quelque chose qui ne va pas. Quand on a envie de gémir, on trouve, en général.

Mais quand on regarde les choses avec le cœur, c’est là qu’on voit le verre à moitié plein et non pas à moitié vide. C’est ça, avoir du courage, agir avec le cœur.

Et le verre à moitié plein, c’est : « Il y a de la neige ce soir ? Mais quel bonheur ! On va pouvoir skier à Noël ! » Et si par hasard il fait très beau, eh bien, tant mieux : « On va pouvoir encore quelques temps ne pas utiliser trop notre chauffage ! »

Il y a toujours moyen de voir le verre à moitié plein. Et c’est ce que Jacques nous suggère, tout en étant, bien sûr, dans l’attente.

Parce que vous l’avez remarqué, j’espère ! Tous les textes de ce soir nous parlent du Seigneur qui vient. Et du fait d’être dans l’attente.

Pas dans la tente dans laquelle on se couche pour dormir, hein ! La tente de camping… Etre dans l’attente, « L » apostrophe, savoir attendre. Et pour attendre aussi, il faut du courage !

Mesdames, qui d’entre vous a déjà attendu un bébé ? Levez les mains… oui, il y en a, des mamans, parmi nous ! Eh bien il faut du courage, il faut du courage pour parcourir ces neuf mois d’attente.

Et il a fallu du courage à Marie pour attendre son bébé. Il lui en a fallu aussi parce que, parmi vous Mesdames, je suis bien persuadé – je ne prends pas trop de risques – qu’aucune de vous, à la fin de ces neuf mois d’attente, a dû monter sur un âne et faire des kilomètres et des kilomètres, comme Marie l’a fait ! En général, aujourd’hui, quand une maman attend son bébé, dans les derniers mois on prend soin d’elle.

Je me souviens, comme ça, d’une famille qui m’est chère… lorsque la maman attendait son dernier enfant, sur le frigo, il y avait une feuille avec les prénoms des frères et sœurs, et c’était marqué au-dessus : « Objectif : que Maman n’ait rien à faire ! » Et il y avait des petites croix pour la lessive, pour la vaisselle, pour le ménage… Ça marche s’il y a des frères et sœurs, bien sûr.

Il faut du courage, donc, pour attendre la venue du Seigneur.

Et c’est aussi ce que nous disait le prophète Isaïe. Pour avoir du courage, disait Isaïe, il faut se réjouir.

Même ce qu’est tout sec à l’intérieur de notre cœur trouve le moyen de se réjouir si on lui donne du courage.

L’image qu’utilisait Isaïe était forte : « Le désert, qu’il se réjouisse ! » Si vous avez déjà vu la pluie surgir au milieu du désert – ça arrive, hein ! – alors, c’était extraordinaire ! Pendant quelques heures il y a des plantes qui sortent de partout ! Alors que quelques heures auparavant il n’y avait que du sable…

C’est ça se réjouir, même dans nos déserts ! Même quand on croit que c’est plié, qu’il n’y a plus rien à faire, eh bien Isaïe nous dit : « Réjouis toi ! Au cœur de ce désert, il y a encore un espoir ! »

Et cet espoir c’est Jésus, bien sûr ! Jésus, qui vient nous sauver.

Dans cette phrase que nous avons chantée au psaume, il y a à la fois Noël et Pâques. Noël : il vient, il va venir dans quelques jours. Et Pâques : parce qu’il vient pour nous sauver sur cette croix.

C’est donc une grande joie : à chaque fois que nous l’attendons, il vient nous sauver ! A chaque fois que nous l’attendons, il vient nous aider à voir le verre à moitié plein ! À chaque fois que nous l’attendons, il vient faire refleurir ce qui était désertique dans nos cœurs.

Alors pour ça, bien sûr, il faut savoir observer les signes.

Et des signes, on en avait dans l’Evangile ! Vous les avez entendu, ces signes !

Les aveugles retrouvent la vue, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, les pauvres reçoivent la bonne nouvelle… voilà les signes que Jésus indique.

Alors vous allez me dire : « Oui, mais c’est pas quand même souvent qu’on voit des aveugles retrouver la vue ! » Pas vrai ! Il y a des aveugles qui ne voient rien physiquement et c’est pas simple, quand on est aveugle, de retrouver la vue, mais il y en a qui la retrouvent ! A Lourdes, il y a des miracles régulièrement par exemple…

Mais on peut être aveugle de beaucoup de choses… On peut ne pas savoir regarder son prochain avec le cœur. C’est ça, aussi, être aveugle ! Et Jésus nous aide à retrouver la vue, à regarder l’autre avec le cœur.

On peut être boiteux de mille manières. Bien sûr qu’on peut avoir soi-même un handicap et marcher en boitant, comme notre pape François.

Mais on peut aussi être boiteux parce que… on n’arrive pas toujours à tout faire correctement. Ça boitille un petit peu ! Et ça, c’est la plupart d’entre nous, je crois. Eh bien, Jésus nous aide à moins boiter, aussi.

Alors attendons le Seigneur dans la joie de ce troisième dimanche de l’Avent ! N’oublions pas ce qui nous redonne courage et transmettons-le aux autres ! Aidons-les à avoir confiance, à sourire, à regarder les signes dans le ciel, à se faire des becs, pourquoi pas… à prier sans cesse, à ne pas oublier de regarder la croix de Jésus.

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Bex, (messe intergénérationnelle) samedi 10 décembre 2022, 18.00

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