Prier, c’est se faire petit…

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Homélie pour le 7e dimanche de Pâques A

Actes 1,12-14 / Psaume 26 / 1Pierre 4, 13-16 / Jean 17, 1b-11a

> Une homélie n’est faite ni pour être lue ni pour être vue en vidéo, c’est un exercice oral. Vivez l’expérience pleinement en l’ECOUTANT :

Chers Amis,

Vous est-il déjà arrivé d’implorer le Seigneur : « Pitié, Seigneur, s’il te plaît ! »

…Si vous me dites « non », je ne vous croirai pas …Ne serait-ce que pour que le FC Sion marque un but !

Il faut bien le reconnaître, on lève souvent les yeux vers le ciel pour prier mais pas toujours pour des choses absolument essentielles. Des fois, c’est pour une place de parking, des fois pour quelques broutilles… Et puis, des fois, c’est pour des choses vraiment essentielles, le deuil, la maladie, la souffrance… La prière fait partie de notre vie de chrétien.

Un Chrétien qui ne prierait pas m’inquiéterait beaucoup. Même si c’est pour crier vers le ciel !

Or tout, dans les textes de ce soir nous parle de prière. C’est le fil rouge de toutes les lectures.

D’abord dans les Actes des Apôtres, la première lecture, où juste après l’Ascension de Jésus, vous l’avez entendu, les Onze sont réunis pour prier. Ils ne sont pas seuls, d’ailleurs : il y a aussi des femmes, nous dit le texte, dont Marie. Et ils prient ensemble, on nous dit même : « Ils étaient assidus à la prière. » Comme vous ce soir.

Ensuite, il y avait le psaume : « J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie ». Si ça, ce n’est pas une prière, alors les mots n’ont plus de sens ! « J’ai demandé une chose au Seigneur »… Et puis le psaume continuait, dans ce que je vous ai chanté tout à l’heure : « Je t’appelle, Seigneur ! Pitié, réponds-moi ! ». Si ça, ce n’est pas une prière, alors…

Et puis il y avait la deuxième lecture, qui venait appuyer la force de la prière dans la détresse. Si vous souffrez, nous disait Pierre, alors n’ayez pas honte d’appeler Dieu, de rendre grâce à votre Dieu parce que vous portez le nom de Chrétien. N’ayez pas honte de ce nom !

Si vous souffrez, n’ayez pas honte d’appeler Dieu… Sur son lit d’hôpital, dernièrement, une personne me disait : « Est-ce que j’ai le droit de crier vers Dieu dans ma souffrance ? »

Oui ! Bien sûr ! Bien sûr !

Mais évidemment, ces trois textes qui sont déjà superbes n’arrivent pas à la cheville de l’Evangile que nous venons d’entendre, et qui relate peut-être la plus belle prière de Jésus.

Je ne sais pas vous, mais moi j’aimerais bien, parfois, avoir les images, avoir le film… Voir Jésus prier.

Eh bien là on avait tout ! Le son et l’image ! Et ce n’est pas courant, dans l’Evangile.

On nous précisait que Jésus lève les yeux au ciel – Ah ! c’est une information : quand il prie, apparemment, il lève les yeux au ciel – et puis ensuite on entendait sa prière : « Père »… Oui, à chaque fois que Jésus prie, il commence par dire « Père ».

Alors attention, cela n’a rien à voir avec un « Père » un peu précieux, comme ça, sur les bords, d’un fils qui vouvoierait ses parents en leur disant : « Père, pouvez-vous me passer le sel, je vous prie… » ça n’est pas du tout ça.

Si on tente de rendre le terme qu’utilise Jésus dans sa langue araméenne, ce serait plutôt « Papa ! » « Mon Papa que j’aime ». C’est plutôt ça.

C’est l’appel plein de tendresse d’un enfant qui lève les yeux vers son père en attendant d’être pris dans ses bras. C’est ça, la prière de Jésus.

Alors je m’interroge : est-ce que, dans ma propre prière, je m’adresse à Dieu comme cela ? Est-ce que vraiment j’ose dire à Dieu : « Papa, s’il te plaît, je te le demande… »

Ou est-ce que, parfois, dans ma prière, je m’adresse à Dieu comme quelqu’un d’assez distant qu’il ne faut pas trop déranger parce qu’il a sûrement mieux à faire que de m’écouter… surtout pour un but du FC Sion…

Je me demande si dans ma prière j’ose dire « Papa »… et je vous encourage à le faire aussi. C’est la prière de Jésus.

Ensuite Jésus indique, dans sa prière, que l’heure est venue. Et vous l’avez entendu, il demande à son Père de le glorifier. Alors là, attention aussi ! On pourrait se dire : « Il est gonflé quand même, il demande à son père de le rendre célèbre, de lui donner la gloire ! » Oui sauf que vous le savez, « Glorifier », dans la Bible, ça n’a pas du tout le sens de la gloire de nos couvertures de magazines !

Si l’on essaie de rendre le plus fidèlement possible les mots que Jésus a prononcés, on devrait plutôt dire : « Papa, donne-moi le courage de monter sur cette croix où je serai visible du monde entier, où je te rendrai tout ce que tu m’as donné en sauvant les Hommes. Fais de moi un signe visible pour que le monde croie ! »

C’est ça, sa prière, ce jour-là.

C’est tout autre chose que les stars de nos petits écrans, bien sûr.

Ainsi, dans nos prières, nous avons le droit de demander des choses pour nous-mêmes.

On entend parfois des gens dire : « Oh vous savez, dans la prière, faut jamais demander pour soi-même ! » C’est pas vrai ! Même Jésus l’a fait !

On a parfaitement le droit de demander pour nous-mêmes… Mais dans un but bien précis, comme Jésus le fait : dans le but de rendre Dieu visible, à travers notre action, notre vie. Que ce que nous demandons pour nous serve la gloire de Dieu. Et il n’a pas toujours les mêmes idées que nous, figurez-vous…

Demander une place de parking n’a aucun sens chrétien, à priori. Mais si c’est pour éviter d’être en retard à la messe, en disant « Seigneur, aide-moi à ne pas être un mauvais exemple aux yeux des autres, aide-moi à ce que mon attitude tout entière montre que je t’aime, que tu as la première place dans ma vie », alors là d’accord : on peut demander une place de parking, c’est chrétien…

Dieu vous répondra peut-être : « T’avais qu’à partir à l’heure ! », ça c’est autre chose… Comme je vous l’ai dit, il n’a pas toujours les mêmes idées que nous…

La prière des époux, ce pourrait être, du coup : « Seigneur, donne à notre Amour une telle beauté que celles et ceux qui nous voient vivre – et nos enfants les premiers – se disent : « Mais pour s’aimer ainsi, et pour que ça dure, il faut qu’il y ait Dieu qui les soutienne, donc il existe ! » Ainsi notre amour, Seigneur, te révèlera, aux yeux de nos enfants et aux yeux du monde. »

La prière de celui ou de celle qui souffre sur un lit d’hôpital, pourrait être ainsi : « Seigneur, donne-moi assez de courage, de confiance en toi pour que je vive ces moments douloureux dans une telle foi que celles et ceux qui me voient se disent qu’il est impossible que tu n’existes pas. »

C’est une phrase de Mère Teresa, vous savez : « Vivre de telle manière qu’à ma seule vue il soit impossible de croire que Dieu n’existe pas. » Le témoignage que nous rendons aux autres par notre attitude, tout est là dans la vraie prière…

Mais vous l’avez entendu, le Christ prie aussi pour nous dans cet Evangile. Et c’est très touchant !

Il prie pour toutes celles et tous ceux qui auront à transmettre la bonne nouvelle. C’est nous ! De par notre baptême, nous avons à transmettre la bonne nouvelle, par nos actes notamment. Et il demande au Père de nous aider dans notre faiblesse, conscient que notre tâche ne sera pas facile.

On peut prendre cette prière de Jésus pour nous ce soir, ici, à Champex. Que le Père nous donne la force de témoigner, quand on sera ressortis de cette chapelle, de montrer au monde que Dieu existe.

Prier, au fond, ce n’est pas compliqué. Comme disait aussi Mère Teresa, prier ce n’est pas d’abord demander, c’est juste d’abord se mettre entre les mains du Père. Lui dire « Papa… ». Se reconnaître petit. Et le reste suivra !

Même si c’est pour une place de parking… Dieu sait mieux que nous ce dont nous avons réellement besoin ce jour-là.

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Champex, samedi 20 mai 2023, 17.00

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  1. Malleron

    La prière est très importante dans ce beau ministère d’accompagnement de personnes malades à l’hôpital :
    Une très belle histoire :
    Sois témoin de l’Evangile là où le Seigneur te plante

    « J’étais malade et vous m’avez visité »
    Aimer celui qui souffre et Dieu fait des Merveilles !
    Ce témoignage a été écrit le 8 novembre 2009, à la demande de mon Père spirituel :
    Mon responsable de l’aumônerie m’avait demandé de prendre le relais et d’aller assister Mme L., qui était en salle de soins intensifs, je n’ai su son prénom qu’un quart d’heure avant mon départ de sa chambre, Jeanne.
    La semaine précédente, nous ignorions qu’elle était chrétienne, ce n’était pas marqué dans son dossier. Le mardi, elle avait reçu l’Eucharistie, puis une autre fois, et le vendredi, elle a demandé à se confesser puis à recevoir le sacrement des Malades. Elle a été « l’ouvrier de la dernière heure. »
    Moi, j’arrive le samedi à dix-sept heures, elle ne me connaît pas car je ne l’ai jamais rencontrée.
    Quand je l’ai aperçue à 16h dans sa chambre ouverte, j’ai eu un peu peur devant les tuyaux et je suis d’abord allée donner la Sainte Communion à sa voisine d’en face, sœur Lucie. Joie, le Christ m’a donné le courage qui me manquait pour rentrer dans cette chambre.
    Quand je me suis présentée, elle m’a répondu :
    – « vous êtes gentille. »
    Elle souffrait, mais elle était lucide, (je ne connaissais pas sa maladie), je lui ai proposé de prier. Je ne savais rien sur elle, elle ne le pouvait pas car elle était trop fatiguée. J’ai posé ma main droite sous sa main gauche, de façon qu’elle puisse l’ôter lorsqu’elle le voudrait. Au contraire, elle ne l’a pas quittée, me la serrant plusieurs fois.
    J’ai prié à voix basse les litanies et le chapelet de la Miséricorde Divine et récité plusieurs fois une prière de louange et intercédé pour qu’elle ait une bonne mort, pour que le Seigneur abrège ses souffrances, j’ai lu par trois fois une prière de libération que m’avait donnée un prêtre exorciste et prié deux chapelets.
    J’étais toute seule avec elle. L’infirmière a fermé la porte pour que je sois plus libre avec elle, moi-même étant dans la paix et la sérénité, la première fois où j’affrontais seule la mort, mais ayant une forte espérance et sans aucune appréhension.
    Elle a arraché le tuyau qui lui donnait une vapeur chaude qui l’aidait à respirer. Elle avait une forte toux. Elle avait aussi un goutte-à-goutte. Je suis allée chercher l’infirmière pour qu’elle remette ce tuyau.
    La première infirmière est revenue, elle lui a donné à boire (une gorgée de coca-cola qui l’a fait tousser !). Parce qu’elle avait soif, j’ai imploré le Seigneur qu’Il lui donne Son Eau vive, puis elle a fait des pulvérisations d’eau minérale. L’infirmière m’a permis de lui donner à boire par ce moyen quand elle le désirait. Elle est revenue deux fois voir si tout allait bien, mais dans la confiance de ma présence. Elle a allumé une autre lumière pour que nous ne soyons plus dans la pénombre.

    Un peu avant dix-neuf heures, Jeanne a demandé à réciter le chapelet, que j’ai entrecoupé de cinq « Je crois en Dieu », car je ne savais rien de sa vie de foi. Auparavant, je lui avais fait une petite catéchèse pleine d’espérance, pourquoi Jésus nous avait sauvés… J’ai aussi parlé de la Vierge Marie. Elle m’a accompagnée dans la récitation, comme elle me tenait les deux mains, je comptais sur ses doigts ! La barre métallique du lit me sciait le bras, je m’étais protégée le bras avec mon écharpe. En effet, je ne m’étais pas installée convenablement pensant y rester une heure !

    J’avais dit à l’infirmière que je partirais vers dix-neuf heures. Mais elle me tenait toujours mes mains. Je demandais à Jésus de m’inspirer. Je Le portais sur moi dans la custode sur mon pull. J’ai demandé si elle voulait qu’un prêtre vienne la bénir. Comme elle m’a dit « oui », j’ai appelé les frères prêtres à dix-neuf heures trente. Je ne tombais que sur des répondeurs. Je n’ai laissé que des messages urgents. Puis j’ai eu frère J.B. qui a transmis au frère Curé, son portable ne marchant pas.
    Il est arrivé peu de temps après, puis frère B.E. qui répondait au message laissé et qui est reparti !
    Le frère Curé m’a demandé ce que j’avais dit pendant deux heures trente. Il s’est présenté à la dame en lui disant que j’allais partir et qu’il allait réciter une dizaine de chapelet avant de la bénir. Jeanne a demandé à boire, le frère Curé était étonné que je puisse répondre à sa demande. Avant de partir, je l’ai bénie, puis je lui ai dit que « Jésus vous donne Sa paix, Sa sérénité et Sa joie ». Je lui ai dit « à demain », ignorant l’heure de sa mort.

    L’infirmière m’ayant dit qu’elle était en fin de vie, mais que cela pouvait durer, sa seule famille, un neveu n’est pas venu la voir, pour une question d’héritage !
    Je me suis dirigée vers le pied de son lit. Jeanne était assise dans son lit, la Sainte Hostie (Jésus) que je portais sur moi était dans la custode sous mon pull, l’aumônier prêtre était derrière moi.

    Quand je suis passée devant Jeanne, malade agonisante que j’accompagnais pour la première fois et dernière fois pendant deux heures quarante-cinq minutes, le 7 novembre 2009, j’ai vu un visage resplendissant, des yeux ouverts, souriants, un beau visage plein de lumière, la bouche normale, des dents, des vraies dents bien blanches, pas un dentier qu’elle n’avait pas, le temps que je l’ai accompagnée.
    J’ai vu un visage TRANSFIGURÉ. Nous avons vu un visage transfiguré.[…]

    Rendez-vous compte des merveilles de Notre Dieu ! Cette dame auprès de laquelle j’étais assise, j’ai pu la contempler pendant toute cette visite, j’atteste qu’elle n’avait pas de dentier pendant presque trois heures. En effet, les infirmières retirent le dentier à un mourant pour une raison de sécurité, bien facile à comprendre.
    Comme saint Thomas (et saint Jean), je peux professer : « J’ai vu et j’ai cru. » Et je suis partie ! Je croyais déjà à la Transfiguration du Christ, mais vivre en direct cet instant Unique prend une dimension surnaturelle où j’ai vu en quelques minutes la Gloire de Dieu sur la terre des vivants.
    Ces dents blanches me remettent en mémoire « les vêtements blancs » de l’Apocalypse. La couleur blanche n’était-elle pas la couleur de la Résurrection ? La couleur de la Gloire de Dieu ? La couleur de la pureté, de la lumière ! Les dents blanches me font percevoir que l’agonisante n’était plus souillée par ses péchés, ni par les esprits impurs liés aux péchés.[…]

    Le prêtre présent (l’Aumônier de l’hôpital) que j’interrogeais beaucoup plus tard me confia : « ce visage lumineux était bien pour vous, quand vous avez mis la main sur la poignée de la porte, tout s’est arrêté. »
    Ce prêtre avait seulement le désir de réciter une dizaine de chapelet avant son départ de la chambre, mais il a été tellement saisi par ce visage lumineux qu’il est revenu après son repas la veiller et prier un chapelet entier. Lui aussi, c’était la première fois qu’il voyait une telle merveille alors que j’étais persuadée du contraire.
    En effet, tout le temps où j’avais été présente, je n’avais jamais vu ses yeux ouverts. Je suis partie avec ce beau souvenir d’elle. J’étais sûre qu’il s’était passé une merveille avec Jésus. Une grande joie m’envahissait. J’ai contacté mon Père spirituel qui m’a conseillé d’écrire et de diffuser ce témoignage à grande échelle.
    J’ai pris conscience plusieurs mois à posteriori que mon visage émerveillé en sortant de la chambre de Jeanne avait dû renseigner l’infirmière que nous avions dû vivre quelque chose d’insolite avec elle dans sa chambre. En effet, j’ai remarqué qu’après l’Effusion de l’Esprit Saint, mon visage est rajeuni et mes cheveux transformés, comme si je revenais d’une visite chez le meilleur des coiffeurs, un témoin oculaire s’en était aperçu dans le miroir d’une salle d’eau.
    Ce qui m’a interpellée aussi, ce miracle est arrivé dix ans après le miracle Eucharistique de Lourdes, où :
    « Au moment de la consécration de l’Hostie par les Evêques, celle-ci se soulève de un à deux centimètres au-dessus de la patène, et reste ainsi suspendue pendant tout le temps de la consécration. »
    Cela s’est passé au moment de l’épiclèse (c’est-à-dire lorsque l’évêque a étendu les mains sur les espèces en invoquant l’Esprit Saint).
    Elle est demeurée ainsi suspendue à l’horizontale sans support jusqu’au rite de la communion. »
    La Messe avait été filmée par le Jour du Seigneur. […]
    Visualisez la vidéo de ce Miracle Eucharistique qui ravive la foi de chacun et louez les merveilles que Dieu donne à son peuple, à son Eglise, en particulier l’Eglise de France, quel extraordinaire cadeau que Dieu fait aux croyants et même aux non-croyants qui peuvent se convertir en admirant une telle merveille. Les cadeaux de Dieu sont à proclamer dans le monde, ils ne sont pas à mettre sous le boisseau.
    Le dimanche 8 novembre 2009 au matin, vers 7H, l’heure à laquelle je me réveillais d’habitude, j’avais fait un « rêve », (maintenant je sais que c’était une vision) où j’avais vu sur une grande nappe blanche, dans une autre pièce, plus grande que sa chambre, Jeanne allongée, sans aucun tuyau, les yeux ouverts, la bouche ouverte, une respiration, le visage serein de la vieillesse, une personne féminine debout, à côté d’elle, (j’ai pensé que c’était moi !) et d’autres silhouettes debout. (Aujourd’hui, je dirais que cette scène vue me fait penser à la fête de tous les Saints, la Toussaint, fêtée au 1er Novembre.) Cela m’a été confirmé par un prêtre à qui je relatais cette histoire.
    Je n’ai rien compris et me suis rendormie.
    Mais, ce 8 novembre 2009, dans l’oraison, j’avais la certitude qu’elle était vivante au Ciel, impression qui ne m’a pas quittée pendant la Messe, en particulier à la Consécration.
    Quand l’Esprit Saint me l’inspirait, je saisissais qu’il y avait urgence et je me précipitais à l’hôpital. L’Esprit Saint nous avait déjà inspirés à mon collègue aumônier laïc et moi-même, pour d’autres malades qui allaient mourir et nous nous retrouvions, sans nous être concertés, au chevet de la personne agonisante.
    J’étais arrivée ce dimanche soir à 17h15 avec une sœur contemplative pour rendre visite à la sœur carmélite à qui je portais la Sainte Communion et j’avais pu apercevoir dans le couloir l’infirmière de la veille (tendresse de Jésus !) qui m’avait annoncé que Jeanne était décédée le dimanche matin vers 7h, elle ne se souvenait plus l’heure exacte de sa mort ! Evidemment, je ne lui ai pas révélé que je la connaissais ! Mais je lui ai fait la confidence que Jeanne était partie dans la paix après avoir vu son beau visage lumineux !
    Le lendemain, la surveillante générale me confiait en me tapotant le bras, comme si j’étais son amie de longue date :
    « S’il y a quelque chose après la mort, vous étiez là ! »
    D’habitude, dans un hôpital laïc, nous étions tenus par une certaine réserve et nous n’avions pas l’autorisation de communiquer sur notre foi. Ce jour-là, après ce que je venais de vivre, j’ai eu l’audace de répondre « Madame, s’il n’y a rien après la mort, je ne passerais pas tous mes dimanches à porter la Sainte Communion aux personnes malades qui en émettent le désir ». Le regard des soignants a changé sur l’équipe d’aumônerie. Une grande confiance s’est installée de part et d’autre.
    Je ferais une parenthèse, j’ai eu la grande grâce de porter la Sainte Communion à un prêtre de 90 ans malade. Très affaibli, il ne pouvait plus communier lui-même et aussi, je lui ai donné la Sainte Hostie et il est mort deux heures plus tard. Quelle immense grâce pour une laïque !
    Ce que j’ai vécu dans l’accompagnement de cette mourante m’a confortée dans ce ministère de compassion et d’intercession que le Seigneur m’a donné !
    Plusieurs mois plus tard, j’ai été persuadée que la silhouette féminine vue dans le rêve était la Vierge Marie, j’en suis sûre maintenant ! Et le Seigneur m’avait donné la grâce de me prévenir de l’heure de sa mort, parce que j’avais dit à Jeanne « à demain ». Quelle bonté de Sa part !
    Oui, le Seigneur est très bon et a beaucoup de délicatesse.
    Un prêtre me confiera « tout temps donné gratuitement à une personne malade, le Seigneur le rend au centuple. »
    Un autre m’affirmera : » On ne s’occupe jamais d’un mourant avec miséricorde sans en recevoir de grandes grâces. »
    D’un prêtre ancien aumônier d’un grand hôpital : » Je suis très heureux que vous puissiez vivre de si belles expériences avec simplicité, et toute donnée au Seigneur sur qui nous devons garder notre regard fixé. Votre approche toute humaine peut en rejoindre beaucoup et vous devez la porter en toute occasion, car les situations sont nombreuses où nous devons faire face avec beaucoup d’humanité, là est le vrai cœur de l’Evangile, Jésus n’était-il pas cet homme plein d’humanité qui sut la considérer dans sa misère, en libérant l’homme à la racine de son mal ? Nous apprenons beaucoup de la souffrance d’autrui tant que nous sommes ouverts à la compassion avec le désir de soulager et d’apporter une lumière pleine d’espérance. »
    Encore d’un prêtre « Magnificat ! Merci Béatrice pour ce beau témoignage. Que le Seigneur continue de faire de vous le canal de sa miséricorde. »
    J’ai pu le découvrir puisque l’Esprit Saint me fera la grâce de me visiter le 8 janvier 2010, deux mois plus tard, par l’intercession d’un Religieux et m’offrira comme temps de « visitation » celui que j’avais donné à cette mourante pour m’appeler à travailler à la Vigne du Seigneur d’une nouvelle façon !
    Toutes les personnes malades dans les Hôpitaux ont besoin d’une prière de libération et aussi de guérison. Qui pense à leur offrir cet immense cadeau de charité chrétienne ? Les équipes d’aumônerie sont-elles formées pour le proposer ?

    La suite est dans mes livres.
    Mon expérience d’exercice de charismes de libération et de guérison, appréciée par différents prêtres exorcistes ou accompagnateurs spirituels, est recueillie dans six livres que j’ai publiés :
    1 Une Hospitalière raconte… De la souffrance à la joie ! Editions Bénédictines 2011 ;
    2 Si tu crois, tu verras la Gloire de Dieu ; Editions Croix du Salut 23 mai 2017 ; (130 témoignages de libération et de guérison) ;
    3 Passeport pour l’Enfer si tu t’enfonces dans la boue de l’impureté ! Editions Croix du Salut 30 novembre 2018 ;
    4 La Vierge Marie nous annonce des fléaux mondiaux ! Notre Dame des Victoires, venez à notre secours ! Editions Generis Publishing 29 05 2020 ;
    5 Et Si eux se taisent, les pierres crieront ! Editions Generis Publishing, 4 12 2020.
    6 Et Si eux se taisent, les pierres crieront! La Prière de Libération a sauvé de l’Enfer l’âme errante de Jacques de Molay, grand maître des Chevaliers des Templiers!
    De Dom Amorth, prêtre exorciste italien : Rome, le 30 octobre 2012
    Béatrice,
    Je vois tout le bien que vous faites. Continuez d’accueillir avec assiduité les personnes que le Seigneur vous envoie. Il est très bon que vous ayez un prêtre pour directeur spirituel qui puisse vous conseiller.
    Veuillez bien prier pour moi aussi, je vous en serais reconnaissant, car j’en ai vraiment besoin. Et moi je prierai pour vous. Il n’est pas nécessaire que nous nous rencontrions. Il suffit que nous soyons unis au Seigneur et à la Vierge Marie.
    Je vous bénis en Jésus et Marie,
    Gabriele Amorth
    Priez, intercédez, n’ayez pas peur ! Dieu fait toujours des miracles.
    En union de prières.
    Béatrice Malleron

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