Homélie pour le
Mariage de Noémie et Gaël
Cantique2,8-10.14-16a ; 8,6-7a – Psaume 148 – Marc 10, 8-9
> Une homélie n’est faite ni pour être lue ni pour être vue en vidéo, c’est un exercice oral. Vivez l’expérience pleinement en l’ECOUTANT :
Si Gaël vous invite à une fête, dans un groupe d’amis sauvages – ce ne sont pas mes mots, hein, ce sont ceux de Noémie, je précise au passage – ne soyez pas apeurée parce que ces amis dits « sauvages », il y en a certains qui sont là aujourd’hui, ils sont pas si sauvages que ça, ils sont merveilleux – hein, c’est vrai ? Ouais ! – et ils savent faire la fête. C’est l’une de ces fêtes qui est à l’origine, quelque part, de votre histoire…
Et puis en même temps, c’est tout le reste.
Parce que ces deux-là, il fallait qu’ils se rencontrent. Parmi vos piliers, parmi ce qui vous tient ensemble, parmi ce qui fait que nous sommes là aujourd’hui avec vous, il y a bien sûr la communication, bien sûr la confiance, bien sûr la fidélité, on y reviendra. Il y a bien sûr l’écoute… mais il y a aussi la fusion. Celle qui est évidente quand on vous regarde: ces deux-là, ils sont faits pour aller l’un avec l’autre.
Cette fusion c’est celle, aussi, que nous racontaient les textes que vous avez choisis.
L’Évangile d’abord, ce n’est que trop évident, qui nous rappelle que tôt ou tard, l’homme quitte son père et sa mère – n’est ce pas Gaël ? – et qu’il s’attache à sa femme.
Bien sûr, on parle d’attaches douces, hein. Mais l’amour est fort comme la mort, disait le premier texte que vous avez choisi. Ce sont donc des attaches importantes.
Tellement importantes que, l’Évangile nous le dit et ce sont des paroles de Jésus, ils ne sont plus deux mais une seule chair.
Ce n’est pas qu’une image hein ! Les couples parmi nous le savent bien, ce n’est pas qu’une image. Ils sont une seule chair lorsqu’ils vivent l’amour. Peut être les plus beaux gestes que notre Créateur nous ait donnés. Et l’Église va jusqu’à dire que c’est dans cet acte-là qu’on est à l’image de Dieu. Nulle part ailleurs, mais dans ce moment-là, lorsque nous ne faisons qu’une seule chair.
Ça donne à réfléchir, hein ?
Ça donne à réfléchir au point que, dans la Bible, se trouve un livre parmi les septante-six livres de la Bible, vous savez que dans la Bible il y a des poèmes, il y a des récits parfois assez guerriers, il y a des récits historiques, il y a des lettres, il y a des chants, il y a bien sûr l’histoire de Jésus… et dans la Bible se trouve aussi – figurez-vous – un livre érotique.
…Je sens, au silence, que certains vont prendre leur Bible en revenant chez eux ce soir !
Je suis pas en train de vous raconter des bobards, hein ! C’est tout à fait exact ! Ce livre qui parle d’amour, qui en parle dans des termes absolument magnifiques – et qui ne parle pas d’amour éthéré, hein ! qui parle vraiment de l’amour physique entre un homme et une femme – ce livre s’appelle le Cantique des Cantiques.
Dans la version que nous lue Tiffany, en français, c’est relativement édulcoré bien sûr. La traduction fait que ce sont des paroles gentillettes… Mais ne vous y trompez pas, si on le lisait dans la langue de Jésus, en hébreu, il y en a beaucoup qui auraient rougi à la lecture de cette page tout à l’heure… parce que ce n’est pas rien, le Cantique des Cantiques !
Alors, dans les images qu’on avait en français, qui sont un petit peu plus éthérées, on parlait de Noémie comme d’une « colombe toute belle ». Il n’y a qu’à la regarder aujourd’hui, hein ! Et puis vu son métier, ça lui va pas mal ! On disait que sa voix est douce, que son visage est beau…
Et puis on parlait de son bien aimé, Gaël… Alors là… Le texte dit que Gaël accourt comme la gazelle… – ce n’est pas la première image qui me vient quand je regarde Gaël ! – comme le petit d’une biche… alors là oui, quand on regarde sa maman, oui bien sûr !
Il est là. Il fait entendre sa voix à sa bien-aimée. Et il y a cette phrase : « que mon nom soit gravé dans ton cœur, qu’il soit marqué sur ton bras ».
…Que mon nom soit marqué sur ton bras… j’ai lu un jour sur Internet que, paraît-il, la religion déconseillait les tatouages… faut faire attention à ce qu’on lit sur Internet, il y a des monstres bœuferies, hein ! C’est pas vrai du tout! Au contraire, dans la Bible, il est clairement marqué dans le livre des du Cantique des Cantiques, « que mon nom soit marqué sur ton bras ». Si les mots ont un sens… ceux-ci sont parfaitement clairs, n’est ce pas ?
C’est peut-être un tatouage qui lui manque encore…
Et puis, dans ce beau texte que vous nous avez fait entendre, il y avait cette finale qui rappelait – je l’ai dit – que l’amour est fort comme la mort, mais pas seulement : que sa passion est implacable comme l’abîme, que ses flammes sont des flammes brûlantes, que c’est un feu divin qui vous brûle tous les deux, qui vous consume…
…et ce n’est pas un feu de sapin qui ne durerait qu’un instant. C’est un feu de braises. C’est un feu dans la durée, je vous le souhaite en tout cas !
Je vous souhaite que ce 2 septembre ne soit surtout pas le plus beau jour de votre vie, parce que sinon ça voudrait dire que tous les suivants seront moins bons.
Je vous souhaite que ce 2 septembre soit le premier des plus beaux jours de votre vie désormais, que ces flammes dont parlait le Cantique des Cantiques, mais qui brûlent aussi ici devant nous – les flammes de votre baptême et du baptême de Léo – que ces flammes soient pour vous le rappel constant de cet amour qui brûle dans vos cœurs et que la finale du texte que vous nous avez fait entendre soit vraie aussi pour vous : « les torrents ne pourront jamais éteindre cet amour. Les fleuves ne l’emporteront pas car c’est un feu divin ».
Chère Noémie, cher Gaël, merci de nous avoir conviés à ce beau moment de célébration de votre amour !
Longue vie à tous les deux !
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Mayens de la Zour (VS), samedi 2 septembre 2023, 15.30
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