Carole et Jean-Charles – Homélie de Mariage

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Homélie pour le

Mariage de Carole et Jean-Charles

1ère lettre de Jean 4,7-12 – Psaume 33(34) – Jean 15, 9-13

> Une homélie n’est faite ni pour être lue ni pour être vue en vidéo, c’est un exercice oral. Vivez l’expérience pleinement en l’ECOUTANT :

Chère Carole, cher Jean-Charles,

Vous avez choisi ces textes que nous venons d’entendre… et donc, mieux que personne, vous savez quel est le verbe qui revient trois fois, dans l’Évangile… Il y en a un qui revient cinq fois, c’est logique, c’est le verbe aimer… mais il y en a un autre, il y en a un autre qui revient trois fois… Vous avez une idée ?…

C’est le verbe DEMEURER.

Ils sont invités à être des demeurés. Non, pas au mauvais sens du terme, évidemment ! Mais, vous comme nous, nous sommes invités par le Christ à être des demeurés, dans le sens où nous sommes invités à être des habitants de sa demeure. Et même plus, à faire de nos demeures sa demeure à lui.

Votre demeure, à vous, votre couple, vous êtes invités – et vous le faites déjà – à en faire la demeure de Dieu.

Pour cela, dans l’Évangile, Jésus nous donnait la recette. Elle est toute simple : il s’agit de garder ses commandements. Et plus précisément SON commandement, puisque après avoir dit qu’il fallait garder ses commandements, il vous disait : « MON commandement, le voici, aimez vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. »

Alors évidemment, s’aimer les uns les autres, on voit en général à peu près ce que ça signifie. D’ailleurs, on a suffisamment de bulletins de versement dans nos boîtes aux lettres pour nous rappeler, si besoin était, des manières de nous aimer les uns les autres, d’être charitables les uns envers les autres.

Mais on oublie souvent la deuxième partie de la phrase : « Aimez-vous les uns les autres COMME JE VOUS AI AIMES ! » Et alors là, évidemment… là, évidemment, c’est vertigineux !

Parce que lui nous a aimé jusqu’à donner sa vie pour nous. Il t’a aimée, Carole, jusqu’à donner sa vie pour toi. Il t’a aimé, Jean Charles, jusqu’à donner sa vie pour toi. Et c’est jusque-là qu’il nous demande de l’aimer et de nous aimer les uns les autres. Nous devons être prêts à donner notre vie les uns pour les autres… et nous avons sous les yeux un exemple de deux êtres qui ont donné leur vie pour l’autre.

Si nous nous aimons, disait encore Jésus dans cet Evangile, alors non seulement nous faisons de notre demeure la demeure de Dieu, mais Dieu demeure en nous, précisait la première lecture, la première lettre de Jean. Si nous nous aimons, alors Dieu demeure en nous, c’est tout à fait vertigineux !

Par l’amour, nous l’invitons à la maison.

Dans cette première lecture, qui est peut être l’une des plus belles pages de nos Bibles, il y a un verset, un seul verset à retenir. Si vous ne deviez retenir qu’un seul des milliers de versets de la Bible, vous l’avez entendu dans la bouche de Marie : première lettre de Jean, chapitre 4, le verset 8, trois mots, c’est pas compliqué : « DIEU EST AMOUR ».

C’est sa carte d’identité, c’est son nom, il s’appelle « amour ». Et donc à chaque fois que nous répandons l’amour, à chaque fois que nous vivons l’amour, nous faisons exister davantage Dieu. Nous le faisons demeurer parmi nous.

L’amour, ça ne vous surprendra pas, Chers Amis, c’est l’un des piliers de Carole et de Jean Charles. Quand on leur demande – et nous avons fait ce petit exercice lors des nombreuses soirées, après-midis où nous nous sommes retrouvés pour préparer ce moment – on a fait ce petit exercice de leur demander quatre mots chacun, quatre mots qui sont les piliers de leur couple. Et quand je fais cet exercice, aucun couple ne donne les quatre mêmes, il y a forcément des petites différences. Mais chez Carole et Jean-Charles, il y en avait trois qui revenaient : sur vos deux feuilles, il y avait l’amour, bien sûr, mais pas seulement… Il y avait le respect, le respect sans lequel vous ne seriez pas parvenus jusqu’ici, 23 ans après cette première bénédiction que Michel a appelée sur vous… le respect.

Et puis surtout, surtout, il y avait la confiance. Sans la confiance, on ne va pas bien loin. Surtout que – Jean Charles le sait bien, depuis ses études de jadis – en latin, le mot confiance (FIDES) signifie deux autres choses dans notre langue française. Les anciens n’avaient qu’un seul mot pour dire à la fois la CONFIANCE, la FIDELITE et la FOI.

Parce que pour eux, c’était une évidence que l’on ne peut pas vivre l’un sans les deux autres ! On ne peut pas avoir confiance en quelqu’un qui ne croit pas en nous. On ne peut pas croire en quelqu’un qui ne nous serait pas fidèle. On ne peut pas être fidèle à quelqu’un en qui l’on a pas confiance. Les trois notions sont indissociables !

Et vous les avez parfaitement traduites, ces trois notions, dans votre vie de tous les jours dans votre couple.

Il y avait d’autres mots. Et il n’y a qu’à vous regarder pour deviner le suivant, la tendresse. Sans tendresse, on ne va pas bien loin non plus.

Et puis il y avait « supporter l’autre ». Mais Carole vous précisera tout de suite que ce n’est pas dans le sens que vous croyez. C’est dans le sens sportif : être le supporter de l’autre. C’est à dire faire en sorte que l’autre soit bien, avoir à cœur le bonheur de l’autre, la réussite de l’autre, être le supporter de l’autre. Voilà une très belle manière, aussi d’avancer ensemble sur le chemin de la vie.

Voilà votre manière d’avancer ensemble jusqu’à aujourd’hui. C’est passé par plein, plein, plein, plein d’étapes ! La dernière en date, vous a emmené jusqu’en Irlande… Ce voyage n’est pourtant pas le dernier, ces quelques jours, ces quelques mois qui sont devant vous… Parce que le prochain est tout soudain, il vous amènera à l’autre bout de la rue. C’est pas trop loin, ça va ! Mais c’est un voyage aussi, c’est un sacré voyage aussi ! Et les valises sont beaucoup plus grandes que pour le voyage en Irlande !

Alors on peut se poser la question pour finir : est ce que déménager et demeurer font bon ménage ? Est ce qu’il y a pas un paradoxe dans le fait de demeurer tout en déménageant ? Non évidemment pas, puisque Dieu fait sa demeure dans votre famille, dans votre couple.

Et par conséquent, que vous soyez en Irlande, dans une caravane ou de l’autre côté de la rue, il sera là, avec vous, toujours, tel qu’il l’a été jusque là. Il a toujours fait sa demeure chez vous, vous le savez bien !

Il a toujours été là… Il a toujours été le vigneron de votre vigne dont le fruit s’appelle Marie… Elle est l’un de vos témoins aujourd’hui, c’est un magnifique cadeau que vous lui avez fait ! On va l’appeler dans quelques minutes mais on a encore le temps…

D’abord… d’abord, reprenons les mots du psaume pour dire la joie qui est la vôtre aujourd’hui, la joie qui est la nôtre aujourd’hui : « Magnifiez avec moi le Seigneur, exaltons tous ensemble son nom ! »

Tout ceci pourrait se résumer en trois mots, ce ne sont pas ceux de la première lecture, c’est l’un des leitmotivs de Michel : « Dieu est bon ! »

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Crételles – Notre-Dame des Neiges (Randogne, VS), samedi 9 septembre 2023, 15.30

  1. Marie Bonvin

    Merci pour cette belle homélie Vincent. Nous essayons de rester demeurés, avec Jésus qui nous guide.

    Merci de nous avoir fais l’honneur de célébrer cette messe de mariage aux côtés de Michel. Tu fus absolument génial du début à la fin !

    Merci, merci, merci, merci.

    🙂

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