Jésus, l’horoscope et la météo…

Classé dans : Homélies, Méditer | 0
Photo libre de droits : pixabay

Chers Amis,

Est-ce que vous lisez votre horoscope ?

« Il y a quelques jours, dans mon horoscope,

je lis : « risques d’accident ».

Alors toute la journée,

au volant de ma voiture, j’étais comme ça, regardant à droite, à gauche, rien !

Rien… Alors je me dis :

« je me suis peut-être trompé ! »

Le temps de vérifier sur le journal

qui était sur la banquette arrière,

PAF, ça y était ! »

Non, je vous rassure, ce n’est qu’un sketch signé Raymond Devos.

Le même Raymond Devos qui disait : « Je ne suis pas superstitieux, ça porte malheur ! »

J’espère bien que vous ne lisez pas votre horoscope, Chers Amis, moi non plus. Arrêtons avec ces prédictions, ces prophéties, cet amour incommensurable de vouloir absolument connaître ce qui va venir demain.

Vous savez, il y a quelques années, la chaîne météo, ça s’appelait la fenêtre ! Bah oui : il suffisait de regarder, d’ouvrir la fenêtre et de dire : « Ah bah il fait beau ! » ou : « Ah bah il pleut ! » Ça nous évitait une colère matinale en découvrant qu’il pleut alors que la météo avait dit qu’il allait faire beau !

Eh oui, quand on vit au présent, ça va mieux.

Il y a d’ailleurs un verbe en français qui est très intéressant et que Jésus utilisait dans l’Évangile : « Ne vous préoccupez pas… » Se pré-occuper, s’occuper par avance. Se préoccuper…

Alors ce n’est pas la même chose que pré-voir. Prévoir, ça peut être utile. Vous savez que vous avez un certain nombre d’invités ce midi, il valait mieux prévoir hier ou avant-hier, de quoi les sustenter, n’est-ce pas ? Ce matin, c’est un peu tard pour faire les courses !

Donc prévoir, c’est intéressant. Mais se préoccuper, c’est faux. S’occuper par avance, se faire du souci par avance… bien souvent sur des choses sur lesquelles nous n’avons absolument aucune prise.

La météo ! Qu’est-ce qu’on peut y changer ? Pourtant, qu’est-ce que ça nous angoisse, ça : est-ce qu’il va faire beau demain ?

Et c’est l’attitude des disciples dans l’Évangile que nous avons entendu : « Quand est-ce que ça va arriver ? Quels seront les signes de la fin du monde ? »

Et Jésus répond à côté de la plaque, comme très souvent, vous avez vu ? Il ne répond pas par une date ni par des signes. Il dit : « Faites attention de ne pas vous laisser égarer ! »

On a envie de lui dire : « Oui mais ce n’est pas la question qu’on avait posée… » – « Eh oui mais c’est ma réponse ! Faites attention de ne pas vous laisser égarer parce qu’il y a beaucoup de gens qui vous diront ‘c’est maintenant !’ »

Encore cette semaine, alors que nous avions de merveilleuses aurores boréales dans le ciel, il y a des gens sur Internet qui ont dit : « C’est un signe, c’est un signe de la fin du monde ! »

D’ailleurs, Jésus le dit : « Il y aura des grands signes dans le ciel ! »

C’est vrai, il le disait, on l’a entendu… mais il faut lire la suite du texte : ça ne sera pas encore la fin. Jésus disait : « Il y aura des guerres, il y aura des tremblements de terre, il y aura des signes dans le ciel, mais ce ne sera pas la fin ! »

Ce ne sera pas la fin.

À chaque tremblement de terre, à chaque grande catastrophe, des gens nous disent : « C’est un signe ! »

Des tremblements de terre et des grandes catastrophes, c’est pas nouveau-nouveau ! Il y en a depuis bien avant Jésus. Même chose pour les guerres dont parle Jésus. Et puis les guerres, il y a celles dont on parle, l’Ukraine, Gaza… et puis il y a 19 autres guerres qui font tout autant de morts en même temps, en ce moment, dont vous n’entendez jamais parler. Donc quand Jésus vous dit : « Faites attention de pas vous laisser égarer… » il parle aussi de nos médias…

Nos médias zooment sur un point précis, mais qui nous fait oublier tout le reste, alors que reste il y a.

Les prophètes, ça non plus, ce n’est pas d’aujourd’hui. Le prophète Malachie, qui est le tout dernier prophète de l’Ancien Testament, nous mettait en garde : « Voici que vient le jour du Seigneur ! » Or Malachie parlait il y a 2000 ans… C’est quoi, ce jour du Seigneur qui vient ?

Alors bien sûr, on peut penser au retour de Jésus. Malachie, lui, parlait peut-être même de l’avènement de Jésus, puisqu’il écrit avant.

Mais le jour du Seigneur, vous savez que c’est aussi le nom qu’on donne à ce jour, dimanche. Si, pendant la semaine, on se disait : « Voici venir le jour du Seigneur, soyez prêts ! », ah… peut-être que ça changerait notre semaine.

Comment est-ce que je me prépare au jour du Seigneur ? Comment est-ce que je me suis préparé pour venir ce matin, ce dimanche ?

Et si le jour du Seigneur, c’était chaque jour que Dieu fait ? Comment est-ce que je me prépare à le vivre ? Et bien certainement pas en se préoccupant. Mais probablement en essayant de le vivre pleinement, de vivre au présent.

C’est d’ailleurs aussi ce que Paul essayait de nous dire, je crois. Dans la deuxième lecture, nous apprenons que « certains d’entre vous sont affairés sans rien faire ». Voilà une très belle manière de ne pas vivre au présent : être affairé sans rien faire, c’est précisément être préoccupé sans s’occuper de ce qui est à faire maintenant.

Il y en a aussi qui vivent dans le passé, c’est un autre problème : « C’était mieux avant… » c’est pas mieux pour vivre, remarquez, quand on est dans la nostalgie perpétuelle. Il y a des choses qui étaient mieux avant, bien sûr, il y en a d’autres qui sont mieux aujourd’hui.

Donc je crois que Jésus essaie de nous dire qu’il nous faut vivre au présent en arrêtant avec nos Nostradamus, nos prophètes de malheur, notre volonté insatiable de vouloir connaître l’avenir. On ne sait même pas si on le vivra !

Peut-être que, ce soir, on redemandera notre vie : à quoi bon se préoccuper de manière trop importante de l’avenir ? « Ne marchez pas derrière ces personnes ! » dit Jésus dans l’Evangile.

Ne marchez pas derrière ceux qui vous diront : « C’est moi, il y a des signes, je suis là, c’est un signe de la fin du monde ! » Ne marchez pas derrière ces personnes, on sait trop les victimes que font aussi les sectes qui essaient de nous tenir ce genre de langage.

Marchons au présent, aujourd’hui, avec cette belle devise, Carpe Diem, « cueille le jour »… de toute façon, demain il sera fané. Ce dimanche 16 novembre ne reviendra jamais ! Donc essayons d’en profiter un maximum.

Et puis si vous voyez des signes dans le ciel, prenez une photo. Ça valait la peine, avec les aurores boréales ces derniers temps. Mais ne vous dites pas que c’est un signe de la fin du monde. C’est juste un signe de la beauté de la création que Dieu a mise sous nos yeux pour que nous nous en émerveillions tout simplement.

__________________________________________

Montreux, samedi 15 novembre 2025, 18.00

Glion, dimanche 16 novembre 2025, 11.00

Abonnez-vous !

Nous aimerions vous tenir au courant de nos dernières nouvelles 😎

Nous ne spammons pas ! Consultez notre Politique de confidentialité pour plus d’informations.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.