Sortons de notre zone de confort !

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Photo libre de droits : pixabay

Homélie pour le 5e dimanche TO, année C

Isaïe 6,1-2a ; 3-8 / Psaume 137 / 1Corinthiens 15,1-11 / Luc 5, 1-11

> Une homélie n’est faite ni pour être lue ni pour être vue en vidéo, c’est un exercice oral. Vivez l’expérience pleinement en l’ECOUTANT :

Chers Amis,

Plusieurs d’entre vous étaient là, ce jour-là, je m’en souviens bien… c’était cet automne à Bex, lorsque nous avons inauguré la nouvelle église de Bex ou plus exactement les travaux de rénovation de cette église.

Plusieurs d’entre vous étaient là et ont reçu un stylo. Un stylo vert et blanc, ce qui ous faisons dire d’emblée qu’il était aux couleurs du canton de Vaud.

Pas du tout !

Le vert tendre de ce stylo correspondait à la vision de notre secteur. Vous vous souvenez de cette vision, avec les pétales de toutes les couleurs qui se trouve encore à l’entrée de notre église.

Le pétale vert tendre porte un verset de la Bible, comme tous les autres pétales d’ailleurs – et ce verset correspond à ce que le côté vert tendre de la vision nous demande : de transmettre aux jeunes ce que nous avons reçu.

Ce verset nous l’avons réentendu dans la deuxième lecture il y a quelques minutes.

Paul, en effet, nous disait : « Je vous ai transmis ce que j’ai moi-même reçu. »

C’est ce qui est écrit sur le stylo que vous avez reçu, pour celles et ceux qui étaient là. « Je vous ai transmis ce que j’ai moi-même reçu. »

Et c’est ce que vous, pour la plupart, avez fait et continuez de faire : transmettre ce que nous avons reçu.

C’est ce que nous faisons vis-à-vis des jeunes, et souvent ce n’est pas facile. Transmettre ce que l’on a reçu… on se dit : « Mais… ouais bon… j’ai pas forcément les mots… j’ai pas forcément le bon matériel pour le faire. »

Et puis même les professionnels, comme Sylvie (catéchiste), en catéchèse ce n’est pas toujours évident de transmettre aux plus jeunes ce que l’on a soi-même reçu.

On a peur aussi de ne pas être toujours de bons exemples.

Parce qu’on est des êtres humains, et donc on est des pécheurs.

Pas des pêcheurs comme ceux du lac de Généraseth auxquels je reviendrai dans un instant, mais des pécheurs avec un accent aigu. Ah oui ! On n’est pas parfaits, ça se saurait, seul Dieu est parfait !

Alors, comme Paul, on dit : « Mais moi… je ne mérite pas forcément d’être Apôtre ! »

Et pourtant Paul le devient. Et nous, nous le sommes par notre baptême. Nous sommes envoyés pour transmettre ce que nous avons reçu. Et nous le faisons, du mieux que nous le pouvons.

Dans la première lecture, le prophète Isaïe lui aussi – pourtant un immense prophète ! – lui aussi commence par dire : « Ouh là là Seigneur … éloigne-toi de moi, je suis un homme pécheur ! » Vous avez entendu cela.

Et puis… et puis un jour on est envoyé, d’une manière ou d’une autre.

Soit parce qu’on est catéchiste, soit parce qu’on est servante de messe, soit parce qu’on est simplement maman, grand-maman, papa, grand-papa, et donc, là aussi, on a à transmettre ce que l’on a reçu.

C’est la manière qu’a Dieu de nous envoyer dans le monde pour continuer de transmettre son message.

Et alors là on peut s’exclamer, avec le psalmiste : « De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce ! » Je te rends grâce parce que tu as entendu ce que je te disais – je suis trop petit pour ça ! – et tu m’as quand même envoyé.

…Tu m’as quand même envoyé…

Ça sous-entend quand même un petit effort de notre part.

Je ne sais pas si vous avez déjà vu – on est en période de jeux olympiques d’hiver, pas tellement d’été – mais je ne sais pas si vous avez déjà vu une course-relai où on se transmet ce bâton qui correspond au relai.

Mais pour le transmettre au suivant, encore faut-il avoir déj fait soi-même un tour !

Ça serait trop facile de se le transmettre, comme ça, sur le banc de touche, ça ne serait pas du jeu !

Donc il faut soi-même, quand même, faire une première fois tout le tour avant de transmettre au suivant.

Il faut sortir de notre zone de confort, autrement dit. Il y a un effort à faire pour pouvoir transmettre correctement.

Et c’est exactement ce que nous dit Jésus dans l’Evangile. On connaît bien l’histoire de la pêche miraculeuse, mais on oublie souvent un petit détail.

Qu’est-ce qu’il dit à Simon-Pierre ? … « Avance au large… puis jetez vos filets. »

Première étape : « avance au large ! », c’est-à-dire : « Va plus loin que là où tu es déjà allé ! Sors de ta zone de confort ! »

Ça serait trop facile de transmettre depuis le banc de touche. « Va plus loin, fais d’abord un effort… et ensuite tu transmettras. »

Au passage, la deuxième chose qu’il demande à Pierre, c’est de jeter le filet. Pas de remonter du poisson ! Jésus ne demande pas à Simon-Pierre de remonter du poisson.

D’ailleurs Simon-Pierre lui dit : « Ecoute, tu es bien gentil, mais enfin on a essayé toute la nuit, on n’a rien pris, alors hein ! »

Et Jésus lui dit simplement : « Jette le filet. »… « Ça c’est ton travail… c’est ton job, ça… ça tu sais le faire. Alors fais ce que tu sais faire. Lance le filet. »

Sous-entendu : « Le reste, je m’en occuperai. Je m’en occuperai si tu es sorti de ta zone de confort, que tu as fait l’effort d’avancer au large avec confiance, pas en râlant et en disant ‘de toutes façons ça sert à rien, on n’a rien pris cette nuit…’ si tu fais l’effort d’avancer au large avec confiance et si tu fais ce que tu sais faire, jeter le filet, alors le miracle peut se produire. »

Je crois que cela vient nous dire quelque chose de très important dans notre manière de transmettre ce que nous avons reçu.

Pour que ça fonctionne, il faut sortir un petit peu de notre zone de confort, aller peut-être un peu plus loin, vers les personnes à qui on n’a jamais osé parler.

Et puis, simplement, faire ce que l’on sait faire.

Si on sait faire de bons biscuits, eh bien offrons-leur des biscuits ! Si on est excellent pour transmettre la parole de Dieu, eh bien faisons de la catéchèse ! Si on est meilleurs pour rendre service, eh bien rendons des services à ces personnes !

Faisons ce que nous savons faire. Et alors le Seigneur est capable d’accomplir des miracles.

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Aigle, dimanche 6 février 2022, 10.00

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