Homélie pour le
Mariage de Simone et Léo
1ère lettre de Jean 4, 1-8 / Psaume 144 / Jean 2, 1-11
> Une homélie n’est faite ni pour être lue ni pour être vue en vidéo, c’est un exercice oral. Vivez l’expérience pleinement en l’ECOUTANT :
Je ne vais pas épiloguer sur le bon vin qu’on a gardé et le mauvais vin pour savoir si l’un est vaudois et l’autre valaisan… on va garder ce genre de détails pour ce soir, hein !
Mais je vais vous parler d’abord, à vous qui êtes là, de la première fois où j’ai rencontré Simone et Léo. C’était chez vous… et la première fois que je les ai rencontrés, ce qui m’a sauté aux yeux c’est leur Amour.
Ça a l’air banal de dire ça comme ça… Mais c’est pas si fréquent. Parfois, la première chose qui me saute aux yeux, c’est un sourire, c’est la joie de vivre. Pour vous, c’est votre Amour qui m’a sauté aux yeux la première fois que je vous ai vus.
Et ça tombe bien, parce que le premier texte que vous avez choisi de nous faire entendre, la première lettre de Jean, contient LE verset que vous devez retenir. Même si vous n’avez jamais lu la Bible, même si vous ne comptez pas la lire en entier, si vous ne deviez retenir qu’un seul verset de ces milliers de pages, vous l’avez entendu dans les paroles de Jean. Trois mots : « Dieu est amour. » C’est pourtant pas compliqué, trois mots.
Dieu est amour, c’est en somme la carte de visite de Dieu. C’est son prénom, Amour.
Or, si Dieu est amour, Il nous aime. Ou alors il y a de quoi devenir fou. Il répand son amour autour de lui dans le monde entier, il aime chacune, chacun de nous, qui que nous soyons, quelle que soit notre croyance, quelle que soit notre manière d’être, quel que soit notre passé, quelles que soient nos ombres, il nous aime. Ça, c’est un fondamental avec lui.
Et il nous demande, vous l’avez entendu dans ce texte, il nous demande de nous aimer les uns les autres.
Ce texte disait aussi une chose intéressante : personne n’a jamais vu Dieu, et pourtant, si nous nous aimons, puisqu’il est amour nous le rendons visible. Si je veux voir Dieu aujourd’hui, je n’ai qu’à vous regarder. C’est vous, aujourd’hui, qui rendez Dieu visible par votre amour. C’est une sacrée responsabilité, hein ?
Mais vous n’êtes pas les seuls à vous aimer dans cette église aujourd’hui ! Il y en a d’autres qui rendent Dieu visible. Il n’y a pas besoin d’être en couple non plus pour cela, d’ailleurs, on peut avoir un amour maternel, paternel. On peut aimer de bien des manières. Donc, lorsqu’on s’aime, on rend Dieu visible.
Mais il y a un deuxième prénom sur la carte d’identité de Dieu. Et c’est la deuxième chose qui m’a sauté aux yeux, la première fois que j’ai vu Simone et Léo : c’est leur tendresse. Et ça tombe bien parce que le psaume que vous avez choisi, et que nous a lu Sophie, mentionnait deux fois ce mot. Dieu est tendresse, disait le psaume. C’est l’autre prénom de Dieu. Sur sa carte de visite, il y a marqué « Nom : Dieu, Prénoms : Amour, tendresse. »
Et puis il y en a beaucoup d’autres, il a pas mal de deuxièmes prénoms, notre Dieu. Mais parmi ceux-là, ces deux-là vous conviennent particulièrement bien.
Vous savez que, un jour, une maman a demandé à son enfant de dessiner Dieu parce qu’elle voyait que son enfant s’embêtait un petit peu. C’est un exercice qu’on pourra faire faire à Martin un jour… Et son enfant est revenu quelques minutes après en disant à sa maman : « Maman, est-ce que Dieu, il est grand ? » – « Oh oui, a répondu la maman, il est sûrement très grand ! » Puis l’enfant est reparti dans sa chambre. Puis quelques minutes après, l’enfant revient et dit : « Maman, est-ce que Dieu, il est beau ? » Et la maman dit : « Ah oui, il est sûrement très beau ! » Alors l’enfant repart… Puis quelques minutes plus tard, l’enfant revient et dit : « Maman, est-ce que Dieu, il est gentil ? » – « Ah oui ! Ça, j’en suis certaine, dit la maman, il est très gentil, Dieu ! » Puis l’enfant repart et cette fois-ci ne revient pas.
Et au bout d’une bonne demi-heure, la maman se dit : « Quand même, je vais aller voir son dessin… » Et elle trouve l’enfant devant une page blanche, occupé à réfléchir. Puis la maman lui dit : « Mais… tu n’as pas dessiné Dieu ? » Et l’enfant lui dit : « Non. Il est tellement grand, beau et gentil que j’ai eu trop peur de l’abîmer ! » Peut-être que Martin vous dessinera Dieu, un jour…
Enfin, la première fois que je vous ai rencontrés, j’ai remarqué que vous savez recevoir. D’ailleurs, il y a qu’à voir aujourd’hui, hein ! Vous savez recevoir, il y a toujours un bon verre, il y a toujours quelque chose à grignoter chez vous. Je ne suis jamais reparti le ventre aussi vide que j’étais arrivé !
Vous savez recevoir et ça, ça tombe bien parce que c’est le troisième texte que vous avez choisi pour aujourd’hui : les Noces de Cana, ce texte extraordinaire avec le miracle de l’eau changée en vin.
Moi, quand j’avais l’âge de quelques enfants qui sont là, je ne comprenais pas du tout ce texte. Je servais la messe – comme c’est arrivé d’ailleurs à Simone de le faire ici, pas toujours de son plein gré, faut bien le reconnaître ! Je servais la messe et j’entendais ce texte de l’eau changée en vin… et moi je comprenais « vin » V-A-I-N. Et je me disais : « Mais alors, ça a pas marché, le miracle ! Puisque l’eau a été changée en vain, V-A-I-N, c’est que ça a pas fonctionné ! » Je comprenais rien du tout à cette histoire.
C’est le jour où j’ai pu la lire que j’ai mesuré la taille du miracle : 600 litres de vin ! Je ne sais pas si c’est ce qui vous attend ce soir, Chers Amis – quelle que soit la provenance du vin d’ailleurs – mais ce que je sais, Simone et Léo, c’est que c’est ce que Dieu vous réserve. Une fête, tous les jours de votre vie. C’est ce que je vous souhaite en tout cas !
Alors que ce jour, que ce 17 juin, ne soit surtout pas le plus beau jour de votre vie. Parce que ça voudrait dire que tous les autres le seront moins, mais qu’il soit le premier des plus beaux jours désormais.
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