Transmetteurs de Bonne Nouvelle

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Photo libre de droits : pixabay

Homélie pour le 28e dimanche TO, année A

Isaïe 25,6-9 / Psaume 22 / Philippiens 4,12-20 / Matthieu 22, 1-14

> Une homélie n’est faite ni pour être lue ni pour être vue en vidéo, c’est un exercice oral. Vivez l’expérience pleinement en l’ECOUTANT :

Chers Amis,

Je ne sais pas pour vous, mais moi j’ai toujours un mal fou à garder pour moi une bonne nouvelle.

Alors je la garde, si on me demande de la garder, bien sûr. Et comme prêtre, on entend de bien bonnes nouvelles, parfois, sous le sceau de la confidence :

  • On va se marier, mais ne dites rien pour l’instant, nos familles ne connaissent pas encore la nouvelle !

Ou ce couple que je croise dans mon travail à l’hôpital, l’autre jour, sortant de gynécologie…

  • Oui, elle est enceinte, mais ne dit rien pour l’instant…

Ne dis rien pour l’instant… C’est une phrase que j’entends plusieurs fois par année…

Un jour j’ai fait une gaffe, comme ça, tellement heureux d’une bonne nouvelle et croyant que je pouvais l’annoncer, parce qu’on ne m’avait pas dit « ne dis rien pour l’instant »… mais ce n’était pas le cas, il ne fallait pas le dire…

J’ai parlé de cette manie de rapporter les bonnes nouvelles à mon père spirituel. Et sa réponse m’a touché, il m’a dit  :

– Tu serais pas un petit peu Chrétien, des fois ?

Mais oui, chers Amis, nous ne sommes pas seulement les destinataires de la Bonne Nouvelle, avec un B et un N majuscules –  rappelons au passage, vous le savez j’espère,  que le mot Evangile, en grec, signifie précisément Bonne Nouvelle – nous ne sommes pas seulement les destinataires d’une Bonne Nouvelle, mais nous en sommes les TRANSMETTEURS.

Quel sens cela aurait-il de recevoir une bonne nouvelle et de la garder pour nous, dites-moi ?

Deux personnes s’aiment et veulent se lier d’amour devant Dieu pour la vie ? Un petit enfant va être empli de la grâce de Dieu par le baptême ? Mais moi j’ai envie de crier cela sur les toits de la région !

Et ce qui est valable pour toutes les petites bonnes nouvelles de nos vies est à fortiori encore plus valable pour la Bonne Nouvelle avec un B et un N majuscules.

Dieu nous aime, c’est une sacrée bonne nouvelle ! Il veut tous nous sauver, c’est une sacrée bonne nouvelle ! Il veut tous nous convier au festin sur sa montagne sainte, c’est une immense bonne nouvelle !

Ça, c’est la première lecture qui nous le disait, le prophète Isaïe.

Mais il y avait les autres textes que nous avons entendus ! Dieu est toujours avec nous sur les chemins de nos vies, nous rappelait le psaume, il est là même dans les pires difficultés, et même la mort, il nous aide à la traverser ! Mais c’est une sacrée bonne nouvelle, ça aussi !

Et la deuxième lecture n’était pas en reste !  Dieu nous comble de richesses, disait Paul ! Alors évidemment, on ne parle pas ici de salaires indécents ni de billets de loto gagnants à tous les coups, non, on parle de ses richesses à lui, l’amour par exemple.

Dieu nous comble de richesses, il nous comblera de tout ce qu’il nous faut, c’est pas une sacrée bonne nouvelle, ça ?

Et puis il y avait l’Evangile qui rassemblait tout ça, comme un joli bouquet de fleurs.

On nous parlait de ce festin auquel Dieu nous invite tous. Sacrée bonne nouvelle. Seulement là, vous l’avez entendu, y avait quelques ratés sur la ligne. Il y a des invités qui, malgré toutes ces bonnes nouvelles, ne veulent pas venir au festin, trouvant toutes les bonnes excuses du monde.

Et ça, les gens qui voient le verre à moitié vide, vous en trouvez partout, on en connaît tous ! Vous pouvez leur donner toutes les bonnes nouvelles de la terre, ils vont vous dire : « Oui, mais bon… y a la guerre ici, y a la guerre là, c’est pas facile en ce moment, y a la hausse des primes maladies… » Oui… pour moi aussi, hein.

C’est vrai que c’est pas facile. Mais il me semble que c’est dans notre ADN de chrétiens – ça c’est le Pape qui le dit – que d’avoir la joie au cœur.

Alors il ne s’agit pas de se réjouir contre toute évidence, il faut aussi savoir pleurer avec ceux qui pleurent. Oui.

Mais il nous faut contre toute attente – et contre l’esprit du monde – annoncer la Bonne Nouvelle.

Parce que vous avez entendu ce qui se passe vis-à-vis de celles et ceux qui refusent le festin ou même vis-à-vis de celui qui n’est pas en habit de noces, c’est-à-dire celui qui pleure au milieu des gens qui se réjouissent, celui qui n’est pas cohérent… eh bien que se passe-t-il ? Ils ne sont plus au festin, ces gens-là.

Alors, vous l’avez entendu, parce que l’histoire ne s’arrête pas là, le Seigneur envoie tous ses serviteurs pour annoncer la Bonne Nouvelle à tous les autres, aux croisées des chemins, pour faire venir toutes celles et tous ceux qui sont éloignés ou qui n’avaient même pas été invités.

Première conséquence, Chers Amis : c’est le monde entier, désormais, qui est invité aux noces célestes et plus seulement un petit club, une petite religion particulière. Dieu invite tout le monde.

Deuxième conséquence : les serviteurs qui sont porteurs des cartons d’invitation à donner à tout le monde… eh bien c’est nous ! C’est nous, Chers Amis ! De par notre baptême, nous sommes prophètes, ce qui signifie précisément  que nous avons à annoncer l’Evangile – la Bonne Nouvelle, à aller à la croisée des chemins et à inviter tous et toutes au festin du Royaume.

Ce n’est pas une option dans la vie d’un Chrétien, C’est l’un de nos devoirs de Chrétiens.

C’est nous qu’il envoie à la croisée des chemins pour annoncer qu’il veut sauver le monde entier, qu’il est toujours avec nous au plus noir de nos vies, qu’il nous comblera bien au-delà de nos désirs. C’est sur nous qu’il compte pour l’annoncer au monde.

Il fait de nous les destinataires de cette Bonne Nouvelle, mais aussi les transmetteurs. Et si nous ne transmettons rien… eh bien les suivants n’auront rien reçu !

C’est donc une sacrée responsabilité que nous avons !

C’est à nous tous, chers Amis, que le Seigneur dit : « Allez annoncer cette Bonne Nouvelle aux croisées des chemins. Tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas des noces éternelles ! »

Pas très loin d’ici, à Lyon, pendant tout le début de la messe, il y a des jeunes qui sont sur le trottoir, sur le parvis, devant l’église. Et qui disent aux gens qui sont à l’arrêt de bus : « Ne prenez pas ce bus ! Venez vous réjouir quelques instants avec nous, entrez dans cette église même si vous n’y êtes jamais entrés, venez ! Vous êtes invités ! » …et ça marche ! ET CA MARCHE ! Suffit de le faire !

C’est donc à nous que le Seigneur demande d’annoncer cette Bonne Nouvelle : il veut tous nous sauver, il nous veut tous sur sa montagne sainte, il nous veut tous au repas de noces… et ce, quelles que soient nos erreurs passées ou présentes.

Quelles sacrées bonnes nouvelles nous avons à répandre autour de nous, vous ne croyez pas ?

Alors réactivons ce beau rôle de transmetteurs de la Foi, transmetteurs de la joie de l’Evangile !

Pour transmettre les mauvaises nouvelles… il y a assez de monde, je crois, et assez de médias qui s’en chargent bien mieux que nous.

Nous, notre rôle, c’est de brûler de la joie de transmettre la Bonne Nouvelle, l’heureuse annonce, le fait que le Seigneur est toujours là dans nos vies !

Et tant mieux si l’on n’arrive pas à se retenir de transmettre cette Bonne Nouvelle-ci !

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Montreux, dimanche 15 octobre 2023, 11.00

Et dans une version un peu différente jadis :

Les Haudères, samedi 11 octobre 2014, 19.30

Hérémence, dimanche 12 octobre 2014, 9.00

Evolène, dimanche 12 octobre 2014, 10.30

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